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Vision des 0-12 ans : l'enjeu grandissant de la prévention
Axé sur la vision des enfants âgés de 0 à 12 ans, le dernier baromètre de la santé visuelle réalisé par OpinionWay pour l'Asnav donne matière à réflexion. Ses données précieuses soulignent l'importance cruciale de la prévention infantile et le rôle clé que les opticiens devraient jouer, un rôle qu'ils n'exercent pas encore suffisamment.
Une prévention visuelle infantile défaillante
Aujourd'hui, quasiment un enfant sur deux de moins de 12 ans a un problème visuel. À en croire leurs parents qui se sont confiés au dernier baromètre de la santé visuelle OpinionWay pour l'Asnav*, 44% des enfants de cette tranche d'âge présentent en effet un ou plusieurs troubles de la vision.
"Cette période est particulièrement cruciale pour le développement de l'enfant dans lequel la vision joue un rôle essentiel. Elle doit lui permettre, entre autres, d'aborder les apprentissages avec les capacités visuelles nécessaires à sa réussite scolaire. Lorsque l'enfant nait, ses capacités visuelles ne sont pas entièrement développées ; elles le seront à 6 ans. Avant cet âge, un défaut comme l'amblyopie, qui nuit au bon fonctionnement d'un œil, doit absolument être dépisté et pris en charge pour éviter qu'il ne persiste à l'âge adulte", rappelle Véronique Morin, responsable au sein de l'Asnav de la formation auprès des personnels scolaires notamment.
Dépistage : le mot-clé est posé. Or force est de constater qu'il n'est pas, loin s'en faut, un réflexe chez les parents. L'étude OpinionWay nous apprend ainsi que les parents ne sont à l'origine du dépistage d'un trouble visuel de leur enfant qu'à hauteur de 16%. C'est peu. Trop peu, ce que déplore Guy Sasson, le président de l'Asnav : "Comme mal voir ne fait pas mal, contrairement aux dents, les enfants ne se plaignent pas et il y a peu de signaux qui pourraient alerter les parents".


Les parents sont-ils pour autant laxistes ? Disons plutôt qu'il y a un évident manque d'information quant aux enjeux de la prévention dès le plus jeune âge. Preuve en est cet autre chiffre : 57% des parents considèrent que la première visite chez l'ophtalmologiste n'est utile qu'à partir de 4 ans alors que la recommandation officielle est que cette visite ait lieu dans les trois premières années... C'est dire si le rôle des professionnels de santé et des acteurs de prévention, quels qu'ils soient, est donc essentiel pour les assister dans l'information et la prise en charge du dépistage.

Sur ce point, les opticiens sont en première ligne, car plus accessibles et disponibles que les deux autres "O" (orthoptistes et ophtalmos) et, surtout, souvent plus pédagogues. Rappelons qu'en théorie, chaque enfant doit, a minima, bénéficier de six dépistages visuels dans ses douze premières années, dont trois sont obligatoires au regard des codes de la Santé Publique et de l'Éducation. En pratique, il en va tout autrement. L'Asnav, qui forme tous les ans plus de 500 professionnels de Santé en PMI et dans l'Éducation nationale, constate qu'il y a en réalité une disparité flagrante dans l'application locale des politiques nationales.
Ainsi, entre les parents insuffisamment informés, et donc peu conscients des enjeux de prévention, d'un côté, et les politiques de santé mal, voire pas appliquées, d'un autre côté, tous les enfants n'ont pas les mêmes chances d'accès aux soins visuels. Le sujet de la myopie est une autre parfaite illustration, on va y revenir plus en détails, du flou qui règne dans l'esprit des parents. Plus d'un parents deux (55%) de jeunes enfants ignorent par exemple le phénomène désormais qualifié d'épidémique, selon les spécialistes, de la myopie infantile. 72% reconnaissent manquer d'éléments sur la myopie et les moyens d'en freiner l'évolution ; nous allons également développer ce point plus loin. Le déploiement d'une campagne d'information institutionnelle sur ce thème permettrait-il de sensibiliser davantage des parents ? Apparemment oui, puisque 83% d'entre eux plébiscitent ce genre d'initiative, affirmant qu'elle les inciterait volontiers à faire contrôler la vue de leur enfant...

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Le rôle préventif des opticiens pourrait être plus important
Quelle est la place des opticiens en matière de prévention de la santé visuelle des enfants ? Dans quelle mesure, au moment de l'achat solaire, sont-ils les interlocuteurs choisis par les parents ? Sur le sujet de la myopie infantile, sont-ils des sources d'information privilégiées ? Voilà aussi des questions auxquelles les datas fournies par le baromètre de la santé visuelle nous permettent de répondre.
Quand on demande aux parents d'évoquer les raisons qui les ont poussés à conduire leur enfant chez un ophtalmologiste pour la premières fois, 11% d'entre eux parlent du rôle de l'opticien (13% pour les parents d'enfants âgés de 0 à 12 ans). C'est 7 points de plus qu'en 2021, lors de la précédente vague du baromètre. On peut en déduire que les opticiens jouent donc davantage leur rôle en matière de prévention ces dernières années. Ils arrivent toutefois assez loin derrière les conseils d'autres professionnels de santé (pédiatres, médecins et infirmiers scolaires...).

Questionnés sur le mode de dépistage du trouble visuel de leur progéniture, 13% des parents d'enfants de 0 à 12 ans déclarent que c'est un opticien ou un orthoptiste qui a identifié le problème. Sondés sur le sujet plus particulier des sources d'informations concernant la freination de la myopie (que soit dit en passant, les parents connaissent encore très mal), ces mêmes parents placent l'opticien en deuxième position (26%) juste derrière l'ophtalmologiste (45%) et devant le généraliste (17%), les médias (17%) ou internet (15%).

Venons-en maintenant aux lunettes solaires, un thème également abordé par l'enquête OpinionWay. Interrogés sur les critères de choix des solaires pour leurs enfants, 15% des parents d'enfants de tous âges mentionnent en premier lieu le conseil de l'opticien. 40% déclarent que c'est seulement un critère parmi d'autres (protection, prix, qualité, style...), en hausse de 11 points par rapport à 2021. La proportion des parents ayant des enfants âgés de 0 à 12 ans et priorisant le conseil de l'opticien est à peu près similaire (14%). Près de 6 parents sur 10 assurent par ailleurs que c'est bien chez l'opticien qu'ils achètent les équipements de leur(s) enfant(s). Vraiment ? Ce chiffre interroge. Il laissera probablement sceptique tous ceux qui ont des enfants dans leur entourage. Car le plus souvent, soyons francs, les parents semblent plutôt se fournir ailleurs, en grandes surfaces par exemple et surtout dans les magasins de sport. Or ces deux lieux d'achat ne sont mentionnés que par 15 et 14% respectivement des familles ici sondées. Sur cette question du lieu d'achat des solaires, les parents ont donc peut-être eu un peu tendance à donner - consciemment ou non - une réponse idéale au regard du sujet du sondage...
E-book : le guide des montures mdd
pour les opticiens
Source :
Visionère - n°184 Juin/Juillet 2024
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