Votre portrait robot en 2023

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Votre portrait robot en 2023

En 2023, vous êtes 45 965 (42 339 en excluant les plus de 62 ans), selon les données de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des stastitiques)*. Soit un effectif en progression de +4,5% par rapport à 2022. Au-delà de cette hausse persistante et de la féminisation de votre profession, l'augmentation de l'âge moyen et le recul de la fibre entrepreneuriale chez les moins de 35 ans se confirment.

L'optique : une profession qui commence à vieillir ?...

Rien d'inquiétant pour le moment. L'optique reste un métier plutôt jeune parmi les professions de santé : la moyenne d'âge des opticiens s'élève à près de 40 ans (36,8 si seuls les professionnels de moins de 62 ans sont pris en compte) contre 47 ans (46,7) pour les pharmaciens, 42 ans pour les audioprothésistes et un peu plus de 39 ans (39,4) pour les orthoptistes.

Mais cet âge moyen ne cesse d'augmenter depuis 6 ans. Ce coup d'arrêt au rajeunissement continu des opticiens, qui a marqué l'évolution du métier dans les années 2000-2010 illustre à sa manière la baisse d'attractivité du métier. Et pèse sur sa future capacité à intégrer de nouvelles dynamiques de changement.

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... Et dont la féminisation s'accélère

Désormais, près de 6 professionnels sur 10 sont des opticiennes, avec un âge moyen d'à peine 37 ans. Une évolution inéluctable puisque les femmes représentent près de 70% des moins de 35 ans et même près de 80% des moins de 25 ans. Cette féminisation concerne également les propriétaires : près de 4 sur 10 sont des femmes, un chiffre qui progresse petit à petit.

Les opticiennes représentent 51% des propriétaires de 30-34 ans (et même 57% des 25-29 ans). Un phénomène majeur dont l'ensemble des instances de la profession commence à prendre acte. Illustration avec le Prix de l'Opticien de l'Année 2023 : pour la première fois, 3 femmes font partie des 7 professionnels nominés.

Un recul de la fibre entrepreneuriale ou un accès à la propriété plus difficile ?

Cette féminisation se couple néanmoins avec un recul des aspirations entrepreneuriales chez les opticiens de moins de 40 ans. Entre 2012 et 2016, le pourcentage de propriétaires de moins de 30 ans se situe aux alentours de 14%. Il passe sous la barre des 10% en 2018 pour tomber en dessous des 5% depuis 2 ans. Plus préoccupant encore : les moins de 35 ans représentaient jusqu'en 2017 à peu près un tiers des propriétaires.

Or, en 2023, ils ne sont plus que 16% parmi cette tranche d'âge à avoir franchi le pas de l'installation ! Par conséquent, le poids des 50-59 ans au sein des propriétaires de magasin ne cesse de croître.

Plusieurs explications à ce phénomène. En premier lieu, la relative stabilité du parc de magasins, alors même que la population d'opticiens a été multipliée par 1,8 depuis 2012.

L'optique est devenue majoritairement une profession de salariés : si plus d'un tiers des diplômés était propriétaire en 2012, ils ne sont plus que 23% en 2023. Et même à peine 20% si on ne prend en compte que les moins de 62 ans ! Par ailleurs, la "saturation" du parc, les contraintes réglementaires croissantes et l'érosion progressive des résultats nets rendent les financeurs plus frileux par rapport à des projets portés par des jeunes opticien(ne)s et restreignent leur accès à la propriété.

Quels qu'en soient les facteurs, ce vieillissement" des propriétaires de magasins d'optique pose le problème de la relève dans les années à venir.

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Quel est le profil type du dirigeant de magasin au chômage ?

Les dirigeants des petites entreprises sont de plus en plus confrontés au chômage, selon l'Observatoire de l'emploi des entrepreneurs, mené par l'association GSC (Garantie sociale des chefs d'entreprise) et le cabinet Altares Dun & Bradstreet.
Si le BTP, la restauration et les services à la personne sont les secteurs les plus touchés, l'optique est également concernée, mais dans une moindre mesure. Au 1^er semestre 2023, 40 propriétaires de magasins* se sont ainsi retrouvés sans emploi suite à la liquidation de leur point de vente (30 hommes, 10 femmes), avec un âge médian de 47 ans.

"L'âge moyen de ces sociétés est de 10 ans. Il ne s'agit donc pas des jeunes entrepreneurs ayant commis des erreurs de débutants, ou de commerces qui n'ont jamais décollé, mais plutôt de points de vente qui n'ont pas su prendre certains virages, résister à une concurrence accrue ou s'adapter à de nouvelles attentes de leurs porteurs, analyse Thierry Millon, directeur des études d'Altares. Seulement 8 de ces entreprises salariaient plus de 3 personnes : nous sommes donc globalement sur des structures de taille modeste".
*dont des copropriétaires de magasins

Source:
Bien Vu - Octobre 2023 n°325

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